La communication non Violente si on s'y mettait !
- sonia L.R
- 8 oct. 2018
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 14 févr. 2019

La communication non violente CNV est une attitude de vie qui se fonde sur la conviction qu'en étant relié à notre humanité profonde nous sommes doublement gagnants :
Nous pouvons aboutir au meilleur résultat dans un contexte donné tout en respectant l'ensemble des personnes concernées.
Il ne faut pas de talents particuliers pour se lancer dans l'apprentissage de cette manière de penser et de s'exprimer.
Avancer pas à pas, permet d'intergrer une nouvelle manière de penser et de s'exprimer.
C'est quoi la CNV ?
La communication non violente (cnv) est une façon de penser, de parler et d'agir au service d'une intention de bienveillance autant pour soi que pour l'autre.
Cette approche réalise la jonction des deux arts, l'art de cultiver la bienveillance et l'art de s'exprimer d'une façon qui stimule celle-ci. Il en découle tout naturellement une manière d'être en relation qui favoriser la paix, la coopération, l'épanouissement de l'être humain et le développement de son intéligence émotionnelle.
Marshal Rosenberg : Le créateur de la CNV (communication non violente)
La Communication Non-violente (CNV) est un outil développé dans les années 1960 par le docteur en psychologie clinique Marshall B. Rosenberg (1934–2015) dont l’objectif est d’améliorer notre communication interpersonnelle avec les autres.
Marshall Rosenberg propose une définition du processus de la CNV processus qui, selon lui, est continuellement remis en question :
« La Communication Non Violente, c'est la combinaison d'un langage, d'une façon de penser, d'un savoir-faire en communication et de moyens d'influence qui servent mon désir de faire trois choses : - me libérer du conditionnement culturel qui est en discordance avec la manière dont je veux vivre ma vie ; - acquérir le pouvoir de me mettre en lien avec moi-même et autrui d'une façon qui me permette de donner naturellement à partir de mon cœur ; - acquérir le pouvoir de créer des structures qui soutiennent cette façon de donner. »
Les principes de la CNV :
Toute action est toujours entreprise pour combler un besoin. Chaque être humain cherche à combler ses besoins plus ou moins consciemment.
C'est plus satisfaisant de savoir nourir ses besoins par la compréhension mutuelle et la coopération plus que par la rivalité ou la domination.
Le monde ne s'en porterai pas plus mal, si chacun d'entre nous savait combler ses besoins en collaborant les uns avec les autres plutôt que dans un esprit de compétition.
Au fond les êtres humains aspirent par-dessus tout à contribuer au bien-être et à la qualité de la vie.
Les 4 clés de la communication non violente

Observer les faits :
Lorsque nous décrivons une situation, nous exprimons :
Des observations objectives (ce qu'on a vu, ce qu'on peut logiquement en déduire sans faire d'hypothèse particulière)
Des évaluations (penser en termes de bien ou de mal, qualifier la personne ou la situation etc.)
Des interprétations (faire des conclusions qui se basent sur des présupposés)
Du point de vue de la CNV, les évaluations et les interprétations sont légitimes et peuvent être exprimées. L'important est de les distinguer des observations objectives et de préciser que c'est ce que nous imaginons. Rapporter ce qui est, simplement un fait permet une meilleure ouverture et entente par notre interlocuteur.
Être ouvert à communiquer et ne pas chercher à juger, contrôler l'autre juste observer sans évaluer... Sans doute la plus haute forme d'intelligence humaine.
Exprimer ses émotions ses sentiments et ses attitudes :
Savoir décrire l’émotion ou sensation par rapport à ce que j’observe.
Un des pièges habituels dans l'interprétation des sentiments est de faire l'amalgame entre les émotions et la perception que l'on se fait de l'autre, de ses agissements et de ce qu'on imagine faire.
Par exemple, si l'on dit à quelqu'un qu'on se sent ignoré par lui parce qu'il ne nous a pas dit bonjour, on ne décrit pas nos sentiments mais notre interprétation de son comportement. Nos sentiments peuvent ici être de la tristesse ou de la frustration.
De même, certaines expressions cultivent la confusion entre sentiment et jugement. Par exemple, « j'ai le sentiment que tu ne m'aimes pas » n'est pas un sentiment mais un jugement : on interprète le comportement de l'autre.
De manière générale, à chaque fois qu'intervient le mot « tu » dans une phrase (« vous », « les autres »…), la probabilité est très forte qu'il s'agisse d'un jugement et non d'un sentiment.
Obstacle à l'expression de sentiments et attitudes voire peur de communiquer sur ce que l'on considère comme intime par pudeur, par peur du regard des autres, etc.
Exprimer ses besoins
J’exprime le besoin que j’ai et qui est lié à mon sentiment ou à mes valeurs.
Quand nous ne sommes pas conscients du lien entre nos besoins et nos sentiments, nous croyons que ce sont les situations qui, seules, provoquent ce que nous ressentons et nos attitudes. Entre les actions des autres et nos sentiments, il y a nos besoins qui sont un élément de causalité intermédiaire. D'où l'importance de déterminer les besoins et de les assumer. Par ailleurs, si l'on accompagne nos demandes de l'explication des raisons profondes, on permet à l'autre de nous comprendre et, si jamais il ne peut accepter ce que nous demandons, il proposera plus spontanément une alternative permettant de satisfaire à la fois le porteur de la demande et lui-même.
Pour la CNV, les besoins sont les mêmes pour tous, mais leur expression diffère selon les personnes, les époques, les cultures.
Obstacles à l'expression des besoins :
Le conditionnement social ou familial qui réprime l'expression des sentiments, un manque d'habitude à exprimer ses besoins. Le manque de vocabulaire pour exprimer ses sentiments et ses besoins (je vais « bien », je vais « mal »).
Croire qu'on se met en situation de faiblesse (risque d'être critiqué ou manipulé)
Ne pas croire que l'autre puisse faire preuve de bienveillance à l'égard de nos besoins.
Demander les actions que l'on souhaite faire
j’exprime le besoin que j’ai et qui est lié à mon sentiment ou à mes valeurs.
La CNV nous invite à traduire nos besoins généraux en demandes concrètes, c'est-à -dire concernant des actions précises nécessaires pour satisfaire les besoins les plus urgents, ou bien de prévoir des actions possibles afin de répondre à un problème qui pourrait se (re)produire dans le futur. Selon les principes de la CNV, il n'est pas nécessaire d'utiliser les exigences, la menace, les ordres ou la manipulation. De telles méthodes sont même considérées comme entrainant des conséquences négatives, par exemple de la peur ou de la frustration, et ne suscitent pas la bienveillance chez notre interlocuteur.
Pour M. Rosenberg, une demande a toutes les chances d'être entendue quand elle est :
Active et positive : demander ce que l'on veut, et non pas ce que l'on ne veut pas, exprimée dans un langage incitant à l'action.consciente et explicite : les demandes implicites sont sources de mauvaise interprétation et de désarroi pour ceux à qui elles s'adressent.simple, claire et précise : le but de la demande est clair pour tous et sa réalisation est à la portée de l'interlocuteur.
Rosenberg distingue « demande » et « exigence ». Il constate que les demandes sont fréquemment perçues comme des exigences, actes de domination auquel on répond soit par la soumission soit par la révolte. Il insiste donc sur la différence entre les deux.
Si vous souhaitez en savoir plus, vous trouverez des vidéos d'Isabelle Pandovani ainsi que ses vidéos sur Youtube.
Je vous recommande également le livre : Ne marche pas si tu veux danser du Dr Anne Van stappen.